Les 7 principes neuropédagogiques

Les 7 principes neuropédagogiques

Pour aider à apprendre, il faut essayer de mettre en application sept principes. Pour y arriver, plusieurs stratégies peuvent être utilisées. Il est essentiel de prendre en considération tous ces principes et stratégies dans tout nouvel apprentissage.

 

Principe 1: Activer les neurones liés à l’apprentissage visé

  • Utiliser fréquemment des approches actives: demander à l’apprenant de produire quelque chose
  • Eviter d’utiliser des approches passives (écouter, lire) car on peut lire sans comprendre ce qu’on lit
  • Eviter les sources de distractions (sources visuelles ou sonores): mettre les apprenants au calme quand ils sont en apprentissage
  • Eviter d’activer des idées ou des stratégies inappropriées

 

Principe 2: Activer les neurones à plusieurs reprises

Le cerveau est préprogrammé pour oublier, les connexions neuronales ne sont pas permanentes, c’est pourquoi il faut les solliciter régulièrement.

  • Planifier plusieurs moments d’activation
  • Eviter de s’entraîner trop longtemps
  • Réaliser un surapprentissage : continuer à s’entraîner même lorsque la tâche est maîtrisée
  • Eviter de répéter une erreur

 

Principe 3: Entraîner la récupération en mémoire

C’est se souvenir, retrouver une information dans sa tête, réactiver les neurones liés à cette connaissance-là. Lire et relire n’est pas suffisant. Il est bien plus efficace de récupérer les informations dans sa mémoire.

  • Faire fréquemment des tests
  • Répondre souvent à des questions
  • Laisser du temps pour récupérer en mémoire
  • Donner des indices

 

Principe 4: Elaborer des explications

Pour quoi telle formule ? Pourquoi tel vocabulaire ? Plus on établit de liens, plus on a de chance de se souvenir.

  • Questionner pour élaborer des explications
  • S’autoexpliquer
  • Développer des connaissances antérieures avant d’élaborer
  • Obtenir de la rétroaction sur l’exactitude des explications

 

Principe 5: Espacer l’activation des neurones

Il faut faire les activités plusieurs fois, mais il faut espacer les moments où nous les faisons pour maintenir l’activité cérébrale.

  • Distribuer les périodes d’apprentissage
  • Augmenter progressivement l’espacement: de quelques jours, puis de quelques semaines, puis de quelques mois…
  • Entrelacer les apprentissages : faire des retours sur des éléments vus antérieurement, conserver une partie des exercices pour plus tard…
  • Résister à l’intuition selon laquelle le regroupement est plus efficace

 

Principe 6: Maximiser la rétroaction (feedback)

La rétroaction est le retour d’information survenant à la suite d’une action.

  • Rechercher un maximum de rétroaction
  • Viser un équilibre entre rétroaction positive (réussite) et négative (erreur)
  • Privilégier la rétroaction immédiate
  • Privilégier la rétroaction élaborée et axée sur la tâche

 

Principe 7: Cultiver un état d’esprit dynamique

L’état d’esprit dynamique, c’est croire que l’on peut s’améliorer. A contrario un état d’esprit fixe c’est ne pas y croire. L’état d’esprit va influencer la performance après l’erreur.

  • Connaître la notion de neuroplasticité (le cerveau n’est pas fixe)
  • Savoir qu’il est possible d’influencer la neuroplasticité
  • Eviter de croire qu’un état d’esprit dynamique suffit pour apprendre
  • Fournir des rétroactions compatibles avec un état d’esprit dynamique

 

Il est possible d’avoir une influence significative sur les apprentissages de nos apprenants et sur nos propres apprentissages. Pour mieux apprendre il faut connaître les règles du jeu imposées par le fonctionnement de notre cerveau.

 

Orthopédagogue